Mes pommes sont bios non certifiées et me font mal au dos !

 

Bé elles tombent et tombent et tombent. Et celles sur les pommiers ne sont pas mûres. Et celles qui tombent souvent ne sont pas mûres mais cussonnées ou toutes petites et vertes.

J’ai vu ce matin au marché à Nantes, un stand « bio certifié » où on vendait des « draps d’or », LA pomme de Loire-Atlantique et du Pays Gallo. Et bien ce sont ces pommes que je ramasse pour mettre dans les composteurs et comme ils ne suffisent pas, j’en ai un grand tas au fond du jardin. Il est visité par des frelons

 

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et de beaux papillons.

Pourquoi ne pas les consommer ? elles sont vertes ! et trop petites. Mais peut-être que si j’avais le label « bio » je pourrais avoir des clients !

Je commence par ramasser les pommes à manger. Puis je prends le râteau,  et je fais des tas. Puis je prends la brouette, et maintenant un petit siège de jardin (merci Lidl ! toujours des trucs … pas toujours utiles mais souvent)

et je remplis la brouette.

Au sujet de brouette : j’ai constaté que la mienne avait un trou. Alors j’ai recherché un morceau de métal pour la réparer, comme l’avait fait mon père pour la brouette que j’utilise toujours en Périgord (vert !). Je suis allé à la « déchetterie » du coin pour déposer des déchets. Et qu’est-ce que j’ai vu dans la benne, une brouette en parfait état. Même la peinture était présente !

C'est toujours pénible d'aller à la déchetterie. Ah le jour d'après qu'ils disaient les journalistes ! la pipeautique et la zéphologie ont de beaux jours à venir. 

J'exagère ! j'y vais chercher du compost tous les ans à Pâques. Et il m'est même arrivé d'y faire provision de livres sauvés de la benne !

Ah l’économie circulaire, c’est super écolo. Et puis à la radio j’ai entendu la pub Ikea. Quoi vous avez un lit qui a 4 ans ! changez ! nos lits sont fabriqués en Chine, mais Greta Thunberg n’y est pour rien.

Que je déverse ensuite au fond du jardin. Je repasse ensuite pour ramasser les pommes qui restent et mangeables.
Et je refais ça bien des fois. Au moins deux jours par semaine.

 

 

Pour ratisser, il faut encore que l’herbe ne soit pas trop haute. Alors avant de partir, je tonds bien ras. Et comme le lierre a poussé sous les pommiers, j’ai utilisé la débroussailleuse à manche (une électrique Ryobi démontable, branchée sur le secteur) sur laquelle j’ai monté la pièce à 3 lames. Pourquoi pas une débroussailleuse à pétrole ? bé, j’ai acheté une Stilhl écolo.. qui n’a jamais marché. Du coup elle a très peu pollué.Il faut dire qu’ils ne l’ont eu au catalogue qu’un an. Le gicleur se bouchait et la réparation coûtait très cher. Encore de l’écologie qui fait marcher le commerce comme on nous l’a expliqué.

Le soir j’ai mal au dos. Et à 22 heures, le livre me tombe des mains. L’agriculture est ennemi de la culture, la vraie ! celle qui nourrit l’esprit !  D’ailleurs depuis que tous les Français se sont lancés dans l’auto-suffisance alimentaire, les bibliothèques, les théâtres (je sais, on y fait plus de cirque que de théâtre) etc se sont vidés ! ouf, il reste les terrasses de café qu’on va chauffer. On va avoir de nouveaux Jean-Paul Sartre.

En rentrant à Nantes, j’ai vu les éoliennes à l’arrêt. Oh merde alors ! j’ai consommé de l’énergie non locale !

Mais le gasoil de ma Dacia de plus de 10 ans à faible kilométrage (la faute à mon vélo !) vient de la raffinerie de Saint-Nazaire. Sans doute le même que celui des paquebots de croisière, des véhicules très écolos : densité max, pas de routes, il paraît même qu’on y trouve des vélos à assistance électrique, c’est dire ! et on n’a jamais vu une manif écolo anti chantiers de l’Atlantique.

 

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https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2017/11/16/boudin-aux-chataignes-et-pommes-drap-dor/

 

P.S. Je viens de lire que le Popu un article dont j’extrais ceci :

« Dans l’ex-­Limousin, les impacts sont importants dans les élevages de ruminants (3/4 des exploitations) avec des troupeaux qui consomment les céréales produites sur l’exploitation. « Depuis trois ou quatre ans, ces réserves d’hiver sont consommées en grande partie l’été, ce qui rend les exploitations dépendantes des achats extérieurs », a-­t-­il précisé. Conséquence : le recul du cheptel de bovins viande est continu (­2,5 %) ainsi que le volume de production (­7 %). L’état de calamité agricole n’ayant pas été reconnu l’an dernier, les éleveurs ont vendu une partie de leur cheptel pour maintenir leur trésorerie.

« Le revenu des éleveurs accuse une baisse « alarmante », déplore ­-t­-il. De son côté, le cheptel de brebis poursuit son érosion (­2 %). La production laitière ne cesse de diminuer (­4 %). Seule la production de pommes affiche une reprise correcte. La Nouvelle-­Aquitaine représentant 16,3 % de la production nationale (7.000 hectares, 2.260 tonnes). « Nous comptons sur le plan de relance du gouvernement pour soulager les trésoreries et donner aux exploitations les moyens financiers d’investir pour accompagner l’adaptation de l’agriculture au changement climatique. »

https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/dominique-graciet-brosse-un-tableau-bien-morose-de-l-agriculture-en-limousin_13832053/

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