Toxines amnésiantes.Interdiction de pêche et de consommation des coquillages

"16 avril 2010
Les analyses effectuées par le laboratoire de LaTrinité-sur-Mer ont «révélé la présence de toxines amnésiantes dans le secteur de Groix», précise la préfecture dans un communiqué. Ce type de toxine cause des infections alimentaires se traduisant par des troubles plus ou moins graves (vomissements, diarrhées, étourdissements, céphalées, voire perte de la mémoire récente) dans les heures qui suivent l'ingestion de coquillages contaminés. En conséquence, la pêche, le ramassage, la commercialisation et la consommation des coquillages provenant des îles de Groix, Belle-Ile, Houat, Hoëdic, ainsi que de la portion de littoral comprise entre LePouldu, à l'ouest de Lorient, et la presqu'île de Quiberon, sont interdites."
Le télégramme de Brest
Plus de détails ici :
http://www.esculape.com/neurologie/intoxication_amnesiante.html
http://www.comitedespeches-guilvinec.fr/spip.php?article446&lang=fr 

http://www.paperblog.fr/2976863/alerte-coquillages-une-consequence-de-de-la-tempete-xynthia/ 

Et si on fait cuire ?
"
Les toxines ASP sont constituées d'acide domoïque (AD) et de ses isomères. Ces toxines ont une action amnésiante et elles provoquent chez le consommateur de coquillages contaminés, une intoxication dont les premiers symptômes apparaissent dans un délai de 2 à 24 heures : ceux ci sont de type gastro-intestinal (vomissements, diarrhées). Puis, entre 24 et 48 heures, ce sont des symptômes neurologiques qui sont observés (maux de tête persistants, troubles de l'équilibre ou de la vue). Dans les cas les plus graves, il apparaît une perte de mémoire, des altérations de la conscience et parfois des convulsions et un coma. Les toxines ASP étant stables à la chaleur, la cuisson des coquillages ne diminue pas leur toxicité.

La méthode de détection et le seuil de sécurité sanitaire utilisés sont ceux qui sont décrits dans les textes réglementaires européens : 20 µg d'acide domoïque par g de chair de coquillage, pour une analyse chimique. Les coquillages sont dangereux pour la consommation, quand le dépassement du seuil de sécurité sanitaire est effectif. En dessous de ce seuil, la présence de toxines en faible quantité, par exemple lors de la décontamination des coquillages, est sans risque pour le consommateur.

La relation entre concentration dans l'eau de Pseudo-nitzschia et niveau de toxicité ASP dans les coquillages est connue pour être variable selon l'espèce en cause : par exemple, P. multiseries serait beaucoup plus toxique que P. pseudodelicatissima. Pour le moment il n'est pas possible d'en dire plus pour les épisodes français, car la présence dans les coquillages de concentrations dangereuses de toxines ASP n'a été observée que très récemment :
  • au printemps 2000, en Bretagne (mer d'Iroise et baie de Douarnenez)
  • au printemps 2002, sur une partie de la côte méditerranéenne (littoral de l'Hérault, du Gard et des Bouches du Rhône)
Dans les deux cas, la présence de ces toxines a fait suite à des proliférations de P. pseudodelicatissima. Etant donné les proportions respectives actuellement observées pour les différentes espèces de Pseudo-nitzschia, toxiques ou non, la concentration minimale pour que les coquillages soient toxiques est de l'ordre de plusieurs centaines de milliers de cellules par litre.

La toxicité peut aussi varier selon l'espèce de coquillage : certains coquillages se contaminent plus que d'autres, avec des vitesses de contamination et de décontamination différentes selon l'espèce de coquillage. Lors de l'épisode de toxicité ASP en Bretagne, des moules et des donaces ont été contaminées. A priori, toutes les espèces de coquillages pourraient être touchées par ces toxines, dont les coquilles Saint-Jacques qui ne sont pas, pour le moment, surveillées dans le cadre du REPHY."

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Feuille d'acanthe

Ker Olivier, Olivier Guichard et Assérac